Mise à l'eau à Richard's Bay Afrique du Sud Le Cap de Bonne Espérance
Afrique du Sud. Entre héritages et émergence . L’Afrique du Sud est terre de contrastes : divisée par l’apartheid jusqu’en 1991, longtemps ostracisée sur la scène internationale, elle est devenue la première puissance émergente du continent africain et réveille toutes les convoitises. Ce dossier dévoile les multiples facettes d’un pays plus complexe qu’on ne l’imagine pour nous étonner. L’Afrique du Sud est souvent résumée en quelques mots : apartheid, townships, violences et sida pour les aspects négatifs ; Nelson Mandela, nation « arc en ciel » et grands espaces pour les plus positifs. Nation aux phénotypes très variés, l'Afrique du Sud est ainsi en Afrique le pays présentant la plus grande portion de populations dite « colorées », blanches et indiennes. Elle est appelée « nation arc-en-ciel », notion inventée par l'archevêque Desmond Tutu pour désigner la diversité de la nation sud-africaine et qui a remplacé le concept de société plurale employé précédemment sous l'idéologie ségrégationniste de l'apartheid (1948-1991). L'Afrique du Sud se caractérise par d'importantes richesses minières (or, diamant, charbon, etc.) qui l'ont rendue indispensable pour les pays occidentaux durant la guerre froide et par une importante population de souche européenne. C’est la première puissance économique du continent africain.
Après la Tanzanie, le Kenya, le N'gourou n'gourou.... ne croyez pas que vous serez blasé par la richesse des parc, de la faune et des paysages. Le décor y est toujours une nouvelle découverte, et le spectacle des animaux nous enchante toujours autant.
Les rhinocéros sont nombreux et très faciles à observer de près, bien que cet animal très puissant puisse aisément retourner votre voiture si la marque ou la couleur ne lui plait pas, énervé par votre voyeurisme.
Les éléphants, vous pourriez les chercher pendant des jours et quand vous allez juste repartir ils seront dans la vallée en train de manger majestueusement.
Les girafes et les zèbres jouent tous ensemble sans vous voir; sortir de la voiture pour les photographier, les gardes de la réserve viendront, fâchés contre vous car à pied vous êtes une cible parfaite. Un lion ou autre gentil carnivore peut roder par là dans les herbes haute en cette saison, juste bien pour cacher ce lion et vous « surprendre ».
Ah ! Le crocodile, il était dans la rivière à se chauffer au soleil et si vous faites un peu de bruit,il sautera à l’eau de trouille .... C’est le monde à l'envers.
Chluchluwe
Les gazelles , les impalas, les buffles vous entourent et des milliers d'oiseaux bien sur, il faut aussi les chercher, être patient, attendre, écouter et regarder aux jumelles pour les trouver (une évidence me direz vous, pourtant prendre son temps n'est pas toujours de ces temps.....
Il vous faut aller sur la magnifique côte vers le Lac St Lucia et le Cap Vidal, il y a plus de 150 km de plage de dunes, le vent du large, d'énormes vagues et vous êtes seuls au monde. Juste quelques zèbres et buffles non loin de la page.
Sur cette plage les tortues viennent pondre et sont observées par des scientifiques qui en marquent certaines avec des GPS. Un sur 1000 œufs arrive à l'âge adulte. Les petites femelles devenues adultes reviennent sur le même lieu de leur naissance 11 ans après pour y pondre elles même.
Photos ci-dessus de Jonathan sur Pirate.com (hippo et otarie)
Demain c'est derniers bricolages sur le bateau et nous descendons à Durban dimanche (80 miles)
Durban, le yacht club, fort accueillant est en plein centre ville, à proximité directe des gigantesques cargos, des grues de déchargement, des containers et des activités portuaires. Vision que Sea Lance n'avait pas eu depuis bien longtemps! Le tout est bien sur accompagné du bruit de fond incessant de la ville et de la vie d'un port en pleine activité, vive les mouillages forains sans personne...
Durban en ville Mais les absurdités ici, sont surtout les formalités administratives. Lorsque vous êtes touriste dans ce pays, que vous louez une voiture, vous avez un visa de trois mois et pouvez vous balader de ville en ville, durant cette période sans autre contrainte. Par contre en bateau, c'est une tout autre histoire rocambolesque: ayant fait tous les papiers de douanes et autres formalités d'entrée dans le pays à Richards Bay, avant de quitter ce port il vous faut faire une sortie complète (douane, immigration, police du port) même si vous restez dans le pays. Ainsi en l'arrivant à Durban, l'immigration vient à bord puis vous devez aller à la douane et à la police du port. Ok jusque là. Par contre pour repartir (et nous étions plusieurs bateaux à désirer vouloir profiter d'une courte fenêtre météo dimanche), c'est là que commence le cauchemar et l’absurdité de toutes ces formalités .Vous me direz que c'est un pléonasme de parler d’absurdité alors que je parle de formalités....Bref nous devions aller d'abord aux autorités portuaires collecter un papier à déposer aux douanes pour un tampon,
ensuite il faut passer aux autorités portuaires...vous me suivez??? Sauf que les douanes, à leur tour demandent un formulaire de l'immigration pour nous tamponner ce fameux papier: alors, après une attente de 2 heures trente, j'ai prétexté une grosse fatigue « genre malaise » me suis assis, puis allongé par terre à l'entrée du bureau, ce qui à fait réagir l’officier en service pour enfin s'occuper de nos papiers: tout ceci est strictement authentique. Oui mais et il y a encore un gros « mais »: l'immigration ne peut pas nous donner ce papier que si nous partons dans les deux heures : enfin Monsieur, nous ne partons que dimanche et le bureau du port est fermé ce jour là ….oui alors partez maintenant …....scrogneugneu, gardons notre sang froid ...si possible encore un peu! Je suis donc retourné aux douanes, où là, j ai trouvé le directeur des douanes, qui a bien voulu prendre les choses en main et aller discuter avec l'immigration …....et après encore un quart d’heure de palabre (cela avait l'air de gueuler...pas mal dans le bureau), l’immigration à bien daigné donner ce foutu papier en disant « que nous aurions de grave ennuies si nous ne partions que dimanche....sympathique ce genre de menace! Papier en poche, puis tamponné par les douanes, nous sommes allé rapporter le dossier demandé aux autorités portuaires. Moralité, la tentation est quand même grande de ne rien faire et de partir à la cloche de bois, c'est bien comme cela que les autorités poussent les gens à faire les choses hors légalité, grâce à leur incompétence. Oh, en fait, j'oubliais de vous préciser que l'Afrique du sud est bien aussi l'Afrique, donc qui sait ce qu'est la loi et la règle à appliquer car démonstration faite, l'immigration, les douanes est autres administrations changent régulièrement de règles qu'ils ne connaissent pas ou qui n'existent pas. Ne me dites pas que c'est partout pareil, là je crois que nous avons atteint le summum du mauvais managing et de l incompétence (pour ne pas appeler cela la bêtise humaine) et j'assume pleinement mon écrit, un peu ….excédé je crois ! Voila encore un bon souvenir de voyage. La bonne nouvelle est qu'il n est pas nécessaire de faire de formalité à nouveau sauf avant de quitter les eaux territoriale???? On verra bien !
Pour parachever ce petit roman, le dimanche à notre grande surprise et plaisir nous avons eu le matin la visite de l’immigration sur les pontons, simplement pour remplir leur formulaire de départ à nouveau ….... !
Pour parler un peu de Durban, le Yacht club est fort agréable, les plages sont superbes et dangereuses (vagues énormes encore) et bien sur il n'est surtout pas recommandé de déambuler les rues la nuit, d’ailleurs de jour j'ai pu aussi profiter du sport local en me faisant « tirer un petit porte monnaie (heureusement sans carte de crédit ni valeur)....Allez nous devrions reprendre la mer dimanche pour East London car la météo ne nous donne que 3 très petit jours de navigation, après arrive un gros coup de sud ouest et mieux vaut être à l'abri....
Mer de dauphins
La navigation vers East London s'est avérée très musclée et rapide grâce au vent (35 /40noeuds), une forte mer, mais aussi le fort courant des « aiguilles »qui nous a permis de battre notre record de vitesse:15,5 nœuds!!!!! Vous imaginez donc facilement les surfs excitants, avec une moyenne frisant les 10 nds.
East London, rien de bien extraordinaire à en dire sinon un mouillage bien abrité sur la rivière juste avant le pont. Le temps devenu maussade, crachineux et même du brouillard. Les polaires sont ressorties ainsi que les couettes, cela faisait vraiment très très longtemps qu'elles n'avaient pas pris l'air, et oui le grand sud africain est proche et ses influences des mers du sud bien refroidies....
La navigation de East London vers Port Elisabeth fut somptueuse au niveau du spectacle, dans une mer bien formée, des vents portants de 25/30 Nd mais surtout des dauphins et nos premiers manchots et otaries. La nuit le spectacle fut éblouissant car dans les crêtes de vagues et dans le sillage du bateau, des spots bleu fluo phosphorescents très très lumineux, nous éclairaient (je vous en reparlerai plus loin). Port Elisabeth est un grand port industriel, de cargos bruyants, de bateaux de pèches, quand à la marina, ce sont une fois de plus des pontons assez délabrés, bringuebalants, grinçants ...de plus un énorme feu de foret sur la colline renvoyait ses fumées et cendres, avec de la pollution du port les bateaux sont moirs.... Heureusement le yacht club est fort accueillant, comme à l’accoutumer dans ce pays avec restaurant, la wifi, le confort de bonnes douches chaudes.
Il est temps de quitter Port Élisabeth par temps calme. Étape de 180 nautiques
Depuis Durban nous sommes plusieurs bateaux, toutes nationalités, à se donner les plans météos, à ragoter météo et départ, sur le ponton mouvant et peut être pas si solide. A décider de partir tous ensemble par sauts de puce entre deux coups de vent ou de vents du sud. Prochaine étape nous arrivons à Mossel Baie et Seal Island, un caillou où les otaries à fourrures viennent mettre bas et les requins blancs se régaler des bébés. Spectacle impressionnant et très apprécié des touristes ….
Port Elisabeth
Ici le cadre est enfin bien différent, malgré la température extérieur la nuit (15°plus l’humidité ...brrrreuuu) la mer est à 22 ° et donc anormalement chaude mais permettant de bons bains!! On peut enfin marcher plus sereinement dans la rue: beau site de villégiature, plein de touristes d’ailleurs.
La mer est pleine d'animaux marins, les dauphins et les manchots nous entourent sans se faire prendre par nos leurres de pêche, mais, ici, le poisson non plus n'y mord pas. A l’entrée du port on peut voir des requins marteaux, des raies ... Ce serait bien étonnant que vous ne voyez pas de baleines la nuit sauter et souffler. Comme je l’ai précisé déjà en ce moment il y a ce drôle de phénomène où la mer est luminescente, les crêtes de vagues, l'étrave du bateau, nous renvoient des flashs comme en plein jour et dans la vague déferlante on aperçoit les manchots qui plongent.... Oh zut, impossible d'en faire des photos.
Explication plus précise :Ceci est visible alarge à environ une vingtaine de mille de la cote : D’aspect rougeâtre ou trouble et marron en plein jour, ces «marées» rouges, provoqué par l'émanation phosphorique et toxique de certaines algues. Ceci entraîne des phénomènes de bioluminescence la nuit. On peut observer des marées rouges en Californie, en Floride par exemple. Elles s’accompagnent généralement d’une forte odeur désagréable et d’une mortalité des poissons et autres animaux marins à cause de la dé-privation en oxygène qu’elles entraînent et de leur toxicité. Pour le surfeur ou le baigneur, le contact avec la peau peut entraîner des irritations et l’inhalation d’air marin contaminé par certaines espèces de dinoflagellés (joli mot n'est ce pas) peut entraîner des troubles respiratoires. Si certaines marées rouges sont d’origine naturelle, leur augmentation est probablement liée à la pollution côtière et aux rejets de l’agriculture notamment (tout comme pour les algues vertes) et au réchauffement de l’eau.
Nous avons aussi vu (ainsi que 4 bateaux) un spectaculaire phénomène, et je vous rassure ce n’était pas la responsabilité du rhum ou autre provocateur d’hallucination: des poussières de météorites descendre assez bas sur l'horizon et exploser comme un petit pétards avant d'attendre 20° de la surface de la mer. Un peu une fusée de détresse mais plus rapide et vert fluo très étincelant : l’échauffement de la surface du météorite par les molécules d’air rencontrées à haute vitesse provoque sa fusion. La surface fondue se vaporise et disparaît au fur et à mesure de la descente dans l'atmosphère. Les Météorites pénètrent dans l'atmosphère terrestre à des vitesses de l'ordre de 40 km.s, vers 120 km d'altitude et jusqu'à 40 km environ, les frottements dans l'atmosphère rendent les météorites incandescentes: leur température peut atteindre 3000°C. La météorite devient alors une "étoile filante". La matière de surface du bolide est fondue, vaporisée et éjectée. Laissant dans son sillage une traînée de matière ionisée, de vapeurs et de poussières, qui pourra persister plusieurs minutes après la chute. La masse de la météorite diminue donc continuellement c'est le phénomène d'ablation.
Un des meilleurs moments pour visiter Cape Town et sa région, c'est quand les phoques à fourrure sud africains accouchent. Seal Island et Duiker Island sont les principaux domaines où les phoques s'accouplent. Habituellement en d'autres saisons, ces phoques se prélassent sur les rochers dans les eaux chaudes de l'Atlantique. . Près de 75 000 phoques vivent sur l'île Seal, et la saison des naissances fournit une occasion idéale pour regarder voler les grands requins blancs dans la tentative de croquer un phoque qui en fera son menu.
Mais si cela vous amuse vous pouvez aussi observer ces grands « blancs » dans une cage mise à l’eau ….bof !
Il y a quand même avant d’arriver à Mossel Bay un autre très très beau et bon mouillage à voir: Knyasna. Seulement pour y accéder et entr
er dans une passe étroite, cela se mérite, une très bonne météo est absolument indispensable ainsi que l’étal de marée haute, une passe impressionnante, étroite, mal pavée, du courant fort et une barre à passer vous y attendent. Heureusement, à l'entrée vous pouvez contacter Graham sur l’état de la passe et être guidé grâce à lui, responsable « rescue » (tel 0829905956): il vous informera de la faisabilité d’emprunter la passe et vous guidera pou entrer dans le lagon. Knysna et son yacht club est un petit St Tropez, avec boutiques, touristes et bons restaurants de charme; un tel contraste avec les ports précédents !!!! Nous y avons passé 48 heures.
Knysna la passe par temps calme
Il est temps pour nous d'avancer un peu direction Simons Baii (ou Bay) et le passage du cap de Aiguille. Le Cap des Aiguilles (Cape Agulhas) est le point le plus au sud du continent africain, ce qui n’est pas le cas du cap de Bonne-Espérance, comme cela est souvent crû. Il est aussi appelé "le cap des tempêtes" ….mais aussi une des meilleures zones de pêche en Afrique du Sud !
Le point le plus au sud de l’Afrique est donc à une latitude de 34° 49′ 58″ sud et à une longitude 20° 00′ 12” est ; un petit monument marque le point exact, ici aussi se rencontrent les eaux des océans Atlantique et Indien (courants Agulhas chaud, originaires de l’océan Indien et de Benguela froid, en provenance de l’océan Atlantique).
Le nom du cap vient du portugais “aiguilles”, et concernerait les aiguilles des boussoles, Agulhas pointant exactement vers le nord géographique, et selon d’autres sources, le terme “aiguille” pourrait faire référence aux nombreux rochers, semblable aux aiguilles, danger pour la navigation.
Les quarantièmes rugissants (Roaring Forties en anglais) est le nom qui a été donné par les marins aux latitudes situées entre les 40e et 50e parallèles dans l'hémisphère Sud, appelées ainsi en
raison des vents forts établis, venant majoritairement de l'ouest. Parce qu'il y a moins de masses de terre pour casser la mer et les ralentir, les vents sont particulièrement violents et la mer formée,
notamment dans le sud de l'océan Indien, qui est aujourd'hui inclus dans ce qui est connu comme l'océan Austral. Aucun doute, nous y sommes bien car bloqués dans l'abri de Simon's townavec des vent entre 30 et 40 Noeuds malheureusement assez constants! Souhaitons qu'une petite accalmie va nous laisser passer de l’autre coté du Cap de bonne Espérance ; il porte bien son appellation pour l’heure !!
Train pour Cap Town
Nous n’avons pas l’impression d’être en Afrique, CAP Town est une très belle ville, il ne faut pas manquer la vue du haut de son téléphérique au coucher du soleil, le Cap de Bonne Esperance un jour de grand vent (ce qui n’est pas difficile à avoir...) ainsi que le « water front et sa marina somptueuse, passage obligé pour faire les papiers douaniers de sortie du pays !
On trouve tout dans la région et c'est là que nous devons vraiment remplir les calles du bateau et tout fignoler avant la longue route qui nous attend pour rejoindre les Antilles (6000 milles)
Autour de Cap town, la route des vins est incontournable, paysages somptueux très divers. La ressemblance avec les décors du sud de la France (Var et côte d’azur) sont indéniables mais Il y a 30/40 ans ?.....Vous pouvez vous restaurer, dormir dans de somptueux domaines vinicoles digne du bordelais à des prix locaux, à moins que vous n’ayez la chance d'être accueillis chez des amis qui vous reçoivent très chaleureusement (merci encore Laurent et Delphine de ce bien bon moment et de votre merveilleuse hospitalité).
Après la dernière halte de l’autre coté du Cap, nous partirons pour la Namibie, puis Saint Hélène et Fernando de Norhonia avant d’arriver dans les Caraïbes........début mai ?????
A bientôt en fonction des connections
Cap Point
les autruches du Cap