Traversée Atlantique. Le Cap/ Namibie/ Ste Hélène/ Fernando de Noronhia/ Martinique
Sea Lance Ovni 455
2011 Australie-Indonésie-Malaisie
2012 Thaïlande-Vietnam-Phuket
2013 Océan Indien - Afrique du Sud
2014 Afrique du Sud- Caraïbes
Didier et Chantal
Traversée Atlantique. Le Cap/ Namibie/ Ste Hélène/ Fernando de Noronhia/ Martinique
Nous avons mis à jour Over Blog et sommes perdus avec les photos. Il faudra attendre de meilleurs connexions pour ajouter quelques photos et retrouver nos albums qui ont disparu. Merci à tous.
Mardi 28 Avril Bonjour à tous, gens de mer, meriens et terriens,
8 ans après, presque jour pour jour nous croisons une ligne que nous avions franchie au way point 4°49 sud et 30°09 ouest, Nous sommes le 20 avril 2014.
Sans être Stéphan Zweig ou Sandor Marai, sans savoir aussi bien dire et écrire les sentiments, nous voici au croisement d'une ligne de notre vie. Nous avons croisé cette nuit une ligne par laquelle nous étions passé il y a 8 ans en bateau, avec Hervé et Thomas à bord et le Rallye des Îles du Soleil. Et alors direz vous? Hé bien nous étions très émus d'y être arrivés: Un tour du globe, 8 ans de navigation à deux avec les bons et les moins bons côtés, un apprentissage énorme de cette vie de Robinson des mers, de routard à terre, d'amitiés partagées et un huis clos des traversées. Mercis à nos enfants de nous avoir permis de faire ce rêve merveilleux, merci de nous avoir permis de larguer les amarres, merci de nous avoir donné cette chance de vivre une vie de découverte, de partage, d'échange sans jamais oublier ceux que nous aimons par dessus tout. Ce soir nous sommes très émus, troublés de ce moment fort, nous n'en revenons pas encore, nous avons fait sauter le champagne (celui de Laurent et Delphine) alors que la mer n'était pas trop propice à cette débauche, mer chaotique, grains violents et pluie pour couronner le tout .. Mais c'est bien là la vie d'une traversée. Demain nous serons au Brésil à Fernando de Noronha , la route n'est pas terminée. Que ferons nous demain? Comment allons nous gérer ce retour vers des terres connues? Vers de nouvelles terres? Où la vie nous attirera t'elle? Profitons en. Comment gèrerons nous cette prochaine aventure? Tant d'opportunités, de choix compliqués, d'envies et même celui d'être à terre.
Ce soir nous sommes heureux de nos choix, de nos tolérances, de nos réussites. Nous avons pensé à vous tous avec qui nous avons partagé un petit bout de ce chemin en mer comme à terre. Vous nous avez accueilli dans vos pays, vos mers, vos fêtes, vos bateaux, vos bons plans.
Chant Aluminium et Didier dit Le Poulpe ( du nom des Frères de l'Entrecote, merci Too Much)
Traversée Le Cap de Bonne Esperence -Grenade
8 petits jours pour atteindre St Helene depuis la Namibie avec un vent assez constant de 15/20 Nd, à part les moments de « mole » où le vent était en dessous de 8 Nd faisant souffrir le bateau et l’équipage. En vent arrière les voilent claquent, battent, sont agitées comme des mouchoirs. C’est ainsi que la drisse de grand voile très abimée en têtière était quasiment prête à casser. Côté pêche, ce fut bien décevant, deux magnifiques leurres perdus, après que la totalité des lignes furent débobinées par deux très très gros poissons espadons? gros thons ??? Eux seuls le savent avec maintenant un hameçon en guise de piercing … !
St Hélène :
L’arrivée sur l’Ile était « évidemment avant la levé du jour ce qui à valu, prudence oblige, quelques ronds dans l’eau pour attendre le jour et éviter un grands nombre d’aussières trainant au ras de l’eau …avis aux amateurs qui suivent. Il y est donc préférable de ne pas s’approcher des lumières de Jamestown et de rejoindre plus loin vers l’ouest les bouées de très bonne qualité réservées aux voiliers de passage. Chose exceptionnelle, nous étions 4 bateaux battant pavillon français sur les bouées dont Rackham , Leavat (qui arrivait directement d’Antarctique après 52 jours de mer…)mais aussi un Anglais de 86 ans sur son swann de 51 pieds …..(un vrai danger entre nous). Toutes les indications indiquent un mouillage rouleur : et bien c’est totalement exact et ça roule ça roule ;Sur le canal 16 « Radio St Hélène vous donnera les informations ,et prendra même rendez vous pour vous avec douane et l’ immigration. Pour se faire, le « fairy service « navette locale viendra vous chercher ! Quel formidable accueil, plein d attentions et d informations Heureusement qu’il vous est là ce ferry pour vous faire découvrir les joies de débarquement car la houle envoie ses lames se briser sur la falaise et l approche de ce petit dinghy est pour le moins rock end roll. Sur le quai pendouilles des cordes et lorsque l embarcation est suffisamment proche, à vous de vous y accrocher pour atteindre la terre ferme « façon tarzan » mais on fini par avoir le coup de…main ! Rassurez vous le pilote connait fort bien son affaire même avec son canot montant et descendant un mètre le long du quai.
La population d ’environ4000 habitants , dans une vrai bonhomie, plutôt métissée : des noirs ayant échappés à l’esclavage, des Boers déportés qui ont pris racine, des indiens venu commercer et des marins européens avec aussi de purs anglo-saxons venu « tâter » de l’exotisme. Quasiment partout ce sont de hautes falaises verticales, à peine interrompues par quelques rares vallées encaissées dans lesquelles la ville Jamestown est enserrée au débouché d’une de ces vallées.
A peine débarqué on découvre très vite dans la rue principale les maisons colorées extrêmement coquettes, une adorable maison peinte en bleu est blanc : la prison juste à cote de …..bon mais je ne vais pas faire le guide il suffit d’aller à l’ office de tourisme ou vous aurez, avec le sourire, toutes les informations pour votre séjour agréable dans une ambiance débonnaire, où tout le monde se connais et se dit bonjour. Ici pas de paiement par carte bancaire, pas de distributeur, seul une banque pourra vous fournir en Livre St Helene un peu d’argent et uniquement utilisable ici. Vous vous étonnerez du côté paisible de cette ile, c’est normal il n y a pas de bruits, pas de téléphone portable, on ne parlent tout seul avec son téléphone dans la rue, pas de musique gueularde et si un peu de nuisance sonore vous manque alors allez le vendredi soir au bal dans un café en bord de mer où vous aurez le sentiment de vous retrouver un peu au bal popu d’ antan .Toute la population est là, désirant vous rendre le meilleur souvenir de votre passage.
Il y a pourtant depuis plusieurs mois des doutes sur l’avenir d’une aussi belle harmonie de vie. En effet la construction d’un aéroport international est en court pour la modique sommes prévisionnelle de 300 millions de livres sterling. Déjà 800000 camions de 20 tonnes ont transbahuté des masses de terre..Une nouvelle digue va être construite …une nouvelle route aussi. De telles investissements sont t il uniquement pour le touriste ?? Si oui, alors ils construiront aussi des infrastructures hôtelière et une fois de plus il y a de bien fortes chances pour que la population perde leur belle identité pour se transformer en esclaves du tourisme …Tiens je croyais que l’esclavagisme était abolie ou bien nous aurions su le réinventer ??Cela dit, aux Marquises l’aéroport et le passage de « l’Ara nui » (bateau mixte de croisière unique en son genre) ne semblent pas avoir trop altéré les marquisiens ??
Pour les « yachtees »il est bon de savoir que l’on peut vous livrer le long de votre bateau du fuel si besoin, pas besoin bidonner.. Comme nous l’avons souvent fait!
Parlons aussi de « gastronomie » : coté avitaillement nous avions bien fait d’être prévoyant car il faut aller chaque jours, dans les trois ou quatre échoppes « supermarché » pour alimenter votre réfrigérateur car ce qui n’est pas là aujourd’hui y sera peut être demain.
Allez vous relaxer, une pause café, un déjeuné avec wifi (très mauvais et laborieux), un arrêt s’impose à l’hôtel Consulate, facile à trouver, avec une statue de Napoléon surveillant Main Street depuis le balcon du premier étage. C’est un très bel endroit plein de témoignages, de nostalgie, de tableaux, de souvenirs de la France et l’Empereur. Pour la wifi (plutôt infernal) et la restauration il y a aussi un autre restaurant à ne pas manquer « Annes’s Place » endroit coloré avec un rigolo foutoir de décorations et objets de marine en fin de vie, un bon stop à l’heure du déjeuner.
Continuons la promenade ou plutôt le pèlerinage napoléonien:
Vous louez les service d’un taxi avec chauffeur et guide passionné de Napoléon ou bien une voiture : attention les routes sont encore plus étroites et scabreuses qu’ en Ireland ou à Jersey et surtout beaucoup plus montagnardes. On klaxonne à tous les virages et on salue chaque véhicule.
Première visite :
Le Pavillon Briars : c’est ici que Napoléon en 1815 logea avant que l’on accepte de remettre en état la ferme délabrée ou le gouverneur prétendait l y l’héberger.
Le soir de son arrivée à Jamestown, le 17 octobre, L’Empereur est provisoirement logé avec sa suite dans une maison du bourg. Dés le lendemain, il part visiter la résidence qu’on lui assigne à Longwood. C’est une minable ancienne ferme qu’il découvre, humide, pleine de rats. Napoléon refuse tout net d’y habiter, exigeant d’être logé à Plantation House la superbe demeure du gouverneur, ce qui évidement lui est refusé !!
Au retour de cette triste visite, il tombe en arrêt devant « The Briars », propriété d’un riche anglais Sir W.Balcombe, dont il fait connaissance à cette occasion. Celui ci, informé de la situation l’invita à loger chez lui. Napoléon refusa cette offre mais accepta de séjourner dans le pavillon d’été de la propriété. Cette petite maison d’une pièce avec grenier existe encore, après avoir été donné à la France par une descendante de Sir Balcombe
Longwood ,résidence officielle de l’Empereur :
C’est ici que Napoléon y écrivit ses mémoires et s’adonna, la dernière année de sa vie, au jardinage en plantant des arbustes pour s’isoler de la surveillance des gardiens … oui mais quand même il n’a pas du se marrer ici tous les jours le gars !
Il est clair que les relations entre le gouverneur Sir Hudson Lowe et Bonaparte n’aient pas exactement été cordiales, le premier tenant à faire sentir au second qu’il avait perdu la guerre et était prisonnier. De son coté, L’Empereur, lui, se prévalant de son titre, réclamait les égards et un logement dus à son rang …et c’est après négociations que Sir Lowe accepta de faire quelques travaux d’amélioration à Longwood afin que Napoléon vienne y habiter.
Il sera même plus tard entrepris la construction d’une demeure vaste et confortable, plus conforme aux souhaits de l’empereur qui en avait lui-même dressé les plans .Mais il mourut avant l’achèvement des travaux et ne l’occupa jamais.
Dernière visite :la tombe de Napoléon
Dans une de ses dernières volontés, au cas il devrais rester sur l’Ile après sa mort, il avait desiré reposer dans un endroit où il aimait se promener prés d’une source d’eau.
A St Hélène il y a aussi de très belles marches à faire, des parcs, des réserves, des points de vues incroyables, des collines verdoyantes, des forets de conifères, des vallées de terre rouge des vallées de lave arides….mais il est temps de lever l ancre, direction le Brésil pour 1800 nautiques vers l’ile de Fernando De Noronhia.
La navigation s’est avérée assez lente avec des zones importantes de peu de vent, en vent arrière. Nous étions passé ici il y a huit ans et ceci est réconfortant car rien a change: pas de nouvelles construction, pas d’internet qui fonctionne et surtout une grande difficulté pour se procurer de l’argent brésilien. Il y a bien des distributeurs à l’aéroport, mais ils ne fonctionnaient pas. Il y a bien deux banques mais .. elles ne changent pas l’argent et n’en donnent pas plus avec votre carte de crédit (authentique) !Alors heureusement si vous avez la chance de rencontrer Mauricio Villela (en train de retaper sa pizzeria « pizzeria Nanneita » fort gentiment il vous changera vos euros à un taux très correct ; (je dis cela car vous pourrez toujours aussi faire du change chez Atlantis Diver à un taux d’usurier).
Je vous conseille d’aller déguster la spécialité de fruits de mer de Bahia chez Tricolore Restaurant : l’accueil y est parfait, c’est très bon et même parfois, je dis parfois, leur wifi internet fonctionne et on peut payer par carte bancaire !! Pour notre part nous avons du prendre notre météo dans le bureau de l’immigration qui eux ont une bonne connexion! Pourtant ici tout est onéreux, y compris le droit d’y être avec son bateau au mouillage (300 euros minimum de 1 à 4 jours)
Et puis surtout profitez des plages somptueuses, des très belles plongées (raies léopard, tortues, plein de dauphins qui dansent autour de votre bateau tous les matins ….) et aussi des belles balades à pieds autour de cette ile, il faut un permis payant.
Après un arrêt de 4 jours, la dernière navigation vers les Caraïbes sera pour Barbade qui se trouve à quelques 2000 milles soit une quinzaine de jours de navigation encore. Ce n’est pas la partie la plus facile au départ car il faut traverser la ZCIT, zone de convergence autour de l’équateur où les vents vont de rien à 40 Nœud sous des orages et des trombes d’eau. Il semble de plus que cette ZCIT soit assez large et ondulante …et c’est en 5 jours que nous en sortirons pour trouver enfin les alizés de nord est. Entre temps il faudra encore monter en haut du mât pour refixer une drisse et ceci en pleine mer (c est là où l’on trouve que le mât est bien dur surtout pour les coucougnettes) !
Autre phénomène nouveau ; nous avons jusqu’ à l’embouchure de l’Amazone croisé des grandes étendues d’algues jaunes flottantes, de véritable tapis de la taille de courts de tennis. Ces algues avaient l’inconvénient de se coincer dans les safrans du bateau, de ralentir de plus de 1 nœud et même de faire sauter le pilote automatique ! avis pour les suivant je serait curieux de savoir si vous rencontrerez le même phénomène, ne m’expliquant pas la raison de cette profusion d’algue ????
Le 10 Avril nous croisons une ligne où nous étions passé le 12/12/06 avec Hervé et Thomas, le début du voyage et nous avons fait « péter » le champagne. Toutes les occasions sont bonnes pour fêter les moments forts de ces navigations.
Mardi 29 avril, nous arrivons à La Barbade : serait ce un peu d’orgueil, mais j’avoue que c’est avec une intense et profonde émotion que d’avoir ce sentiment d’avoir réalisé jusqu’ au bout un beau rêve d’enfant, un objectif, un formidable voyage. Cette année, nous étions partis du Cap de Bonne Espérance le 4 mars et depuis nous avons parcouru un peu plus de 5700 milles nautiques !Quel bonheur d’avoir un bateau dont on a une vrai confiance, c’est un véritable complice du bonheur de ce voyage
A La Barbade, si vous êtes en bateau et que vous désirez faire des économie, la première chose à faire est tout de même d’éviter port St Charles, il y a une petite marina qui vous en coutera 600 euros pour 4 jours … C’est magnifique, privé et une grand sécurité.
A peine étions nous arrivés que notre vieille copine C accompagnée de Max sont venus nous chercher à bord. Ils nous ont fait passer 3 jours de rêve dans leur exceptionnelle maison de planters, retrouvailles exceptionnelles, ils ont été aux petits soin, nous ont gâté (camembert, fois gras, langouste ….) un véritable choc après deux mois de mer pratiquement.
Vendredi, départ pour le Marin, en Martinique ; c’est là qu’il y a 15 ans j’y ai acheté Sea Lance, c’est donc un vrai retour au point départ !
Ce n’est pas le tout d’écrire des news il faut maintenant que j’essaye de corriger le maximum de fautes et surtout que nous publions en y joignant des photos, ce qui je pense vous intéresse beaucoup plus que ma prose !
Nous allons dans quelques jours descendre le bateau à Grenade pour l’hiverner durant la saison cyclonique
A bientot
La navigation vers le nord de la Namibie est à priori sans problème à part des coups de vent pouvant arriver du sud surtout autour de Lüderitz (qui de plus est une baie avec la réputation d’être assez mouvementée et mal protégée) c’est la raison pour laquelle nous sommes remonté directement, en cinq jour de navigation sur Walwis Baie. Baie mieux exposée et plus confortable. L’option s’est avérée bonne, un bateau étant arrivé ici après une halte à Lüderitz et avoir subit 50 Nd de vent au mouillage!!!! A Walvis Baie vous y trouverez un Yacht Club avec douche et wifi (finalement alors qu’il y a un an il n y avait pas internet paraît-il). Plusieurs bons restaurants juste devant l’ancrage (la plus part des bouées sont à des exploitants locaux et la tenue de l’ancre ici est bonne) Les otaries ne manqueront pas de venir vous accueillir en montant sur la jupe arrière de votre bateau, les pélicans de se poser sur votre filière et le soir les flamants roses faires de somptueuses envolées autour de vous!
Que de couleurs, d’animations encore pour s’émerveiller ! « Sandwich Harbour » un tour operateur organise des journées dans le désert et les dunes, c’est très bien fait (bien sur touristique mais fort ludique).Il faudrait en réalité, pour visiter la Namibie y rester au moins 15 jours car les distances à parcourir son grande, il faudrait même prendre le temps d 'une extension vers le Botswana et ses parks animaliers...ce sera pour plus tard ! .Nous nous contenterons d'une petite semaine pour survoler, désert, dunes avec déjà une vie animalière surprenante et riche: reptiles, antilopes autruches, , hyènes , chats sauvages , chacals, énorme diversité et quantité d'oiseaux, perdus entre bush et sable jaune, rouge, le deuxième plus grand Canyon du monde, des hiéroglyphes, et de quoi passer un délicieux séjour !
Mais il ne faut pas trainer car la route restant à faire est longue. Alors partons rendre visite à la dernière demeure de Napoléon !
à Walvis Bay ne pas rater
Une rencontre avec Virglle et David dans leur restau, TOP CANON Lyon des Sable.
Un voyage en 4X4 avec Sandwich Harbour
un stop au Yacht Club, adorable
Afrique du Sud. Entre héritages et émergence . L’Afrique du Sud est terre de contrastes : divisée par l’apartheid jusqu’en 1991, longtemps ostracisée sur la scène internationale, elle est devenue la première puissance émergente du continent africain et réveille toutes les convoitises. Ce dossier dévoile les multiples facettes d’un pays plus complexe qu’on ne l’imagine pour nous étonner. L’Afrique du Sud est souvent résumée en quelques mots : apartheid, townships, violences et sida pour les aspects négatifs ; Nelson Mandela, nation « arc en ciel » et grands espaces pour les plus positifs. Nation aux phénotypes très variés, l'Afrique du Sud est ainsi en Afrique le pays présentant la plus grande portion de populations dite « colorées », blanches et indiennes. Elle est appelée « nation arc-en-ciel », notion inventée par l'archevêque Desmond Tutu pour désigner la diversité de la nation sud-africaine et qui a remplacé le concept de société plurale employé précédemment sous l'idéologie ségrégationniste de l'apartheid (1948-1991). L'Afrique du Sud se caractérise par d'importantes richesses minières (or, diamant, charbon, etc.) qui l'ont rendue indispensable pour les pays occidentaux durant la guerre froide et par une importante population de souche européenne. C’est la première puissance économique du continent africain.
Après la Tanzanie, le Kenya, le N'gourou n'gourou.... ne croyez pas que vous serez blasé par la richesse des parc, de la faune et des paysages. Le décor y est toujours une nouvelle découverte, et le spectacle des animaux nous enchante toujours autant.
Les rhinocéros sont nombreux et très faciles à observer de près, bien que cet animal très puissant puisse aisément retourner votre voiture si la marque ou la couleur ne lui plait pas, énervé par votre voyeurisme.
Les éléphants, vous pourriez les chercher pendant des jours et quand vous allez juste repartir ils seront dans la vallée en train de manger majestueusement.
Les girafes et les zèbres jouent tous ensemble sans vous voir; sortir de la voiture pour les photographier, les gardes de la réserve viendront, fâchés contre vous car à pied vous êtes une cible parfaite. Un lion ou autre gentil carnivore peut roder par là dans les herbes haute en cette saison, juste bien pour cacher ce lion et vous « surprendre ».
Ah ! Le crocodile, il était dans la rivière à se chauffer au soleil et si vous faites un peu de bruit,il sautera à l’eau de trouille .... C’est le monde à l'envers.
Chluchluwe
Les gazelles , les impalas, les buffles vous entourent et des milliers d'oiseaux bien sur, il faut aussi les chercher, être patient, attendre, écouter et regarder aux jumelles pour les trouver (une évidence me direz vous, pourtant prendre son temps n'est pas toujours de ces temps.....
Il vous faut aller sur la magnifique côte vers le Lac St Lucia et le Cap Vidal, il y a plus de 150 km de plage de dunes, le vent du large, d'énormes vagues et vous êtes seuls au monde. Juste quelques zèbres et buffles non loin de la page.
Sur cette plage les tortues viennent pondre et sont observées par des scientifiques qui en marquent certaines avec des GPS. Un sur 1000 œufs arrive à l'âge adulte. Les petites femelles devenues adultes reviennent sur le même lieu de leur naissance 11 ans après pour y pondre elles même.
Photos ci-dessus de Jonathan sur Pirate.com (hippo et otarie)
Demain c'est derniers bricolages sur le bateau et nous descendons à Durban dimanche (80 miles)
Durban, le yacht club, fort accueillant est en plein centre ville, à proximité directe des gigantesques cargos, des grues de déchargement, des containers et des activités portuaires. Vision que Sea Lance n'avait pas eu depuis bien longtemps! Le tout est bien sur accompagné du bruit de fond incessant de la ville et de la vie d'un port en pleine activité, vive les mouillages forains sans personne...
Durban en villeMais les absurdités ici, sont surtout les formalités administratives. Lorsque vous êtes touriste dans ce pays, que vous louez une voiture, vous avez un visa de trois mois et pouvez vous balader de ville en ville, durant cette période sans autre contrainte. Par contre en bateau, c'est une tout autre histoire rocambolesque: ayant fait tous les papiers de douanes et autres formalités d'entrée dans le pays à Richards Bay, avant de quitter ce port il vous faut faire une sortie complète (douane, immigration, police du port) même si vous restez dans le pays. Ainsi en l'arrivant à Durban, l'immigration vient à bord puis vous devez aller à la douane et à la police du port. Ok jusque là. Par contre pour repartir (et nous étions plusieurs bateaux à désirer vouloir profiter d'une courte fenêtre météo dimanche), c'est là que commence le cauchemar et l’absurdité de toutes ces formalités .Vous me direz que c'est un pléonasme de parler d’absurdité alors que je parle de formalités....Bref nous devions aller d'abord aux autorités portuaires collecter un papier à déposer aux douanes pour un tampon, ensuite il faut passer aux autorités portuaires...vous me suivez??? Sauf que les douanes, à leur tour demandent un formulaire de l'immigration pour nous tamponner ce fameux papier: alors, après une attente de 2 heures trente, j'ai prétexté une grosse fatigue « genre malaise » me suis assis, puis allongé par terre à l'entrée du bureau, ce qui à fait réagir l’officier en service pour enfin s'occuper de nos papiers: tout ceci est strictement authentique. Oui mais et il y a encore un gros « mais »: l'immigration ne peut pas nous donner ce papier que si nous partons dans les deux heures : enfin Monsieur, nous ne partons que dimanche et le bureau du port est fermé ce jour là ….oui alors partez maintenant …....scrogneugneu, gardons notre sang froid ...si possible encore un peu! Je suis donc retourné aux douanes, où là, j ai trouvé le directeur des douanes, qui a bien voulu prendre les choses en main et aller discuter avec l'immigration …....et après encore un quart d’heure de palabre (cela avait l'air de gueuler...pas mal dans le bureau), l’immigration à bien daigné donner ce foutu papier en disant « que nous aurions de grave ennuies si nous ne partions que dimanche....sympathique ce genre de menace! Papier en poche, puis tamponné par les douanes, nous sommes allé rapporter le dossier demandé aux autorités portuaires. Moralité, la tentation est quand même grande de ne rien faire et de partir à la cloche de bois, c'est bien comme cela que les autorités poussent les gens à faire les choses hors légalité, grâce à leur incompétence. Oh, en fait, j'oubliais de vous préciser que l'Afrique du sud est bien aussi l'Afrique, donc qui sait ce qu'est la loi et la règle à appliquer car démonstration faite, l'immigration, les douanes est autres administrations changent régulièrement de règles qu'ils ne connaissent pas ou qui n'existent pas. Ne me dites pas que c'est partout pareil, là je crois que nous avons atteint le summum du mauvais managing et de l incompétence (pour ne pas appeler cela la bêtise humaine) et j'assume pleinement mon écrit, un peu ….excédé je crois ! Voila encore un bon souvenir de voyage. La bonne nouvelle est qu'il n est pas nécessaire de faire de formalité à nouveau sauf avant de quitter les eaux territoriale???? On verra bien !
Pour parachever ce petit roman, le dimanche à notre grande surprise et plaisir nous avons eu le matin la visite de l’immigration sur les pontons, simplement pour remplir leur formulaire de départ à nouveau ….... !
Pour parler un peu de Durban, le Yacht club est fort agréable, les plages sont superbes et dangereuses (vagues énormes encore) et bien sur il n'est surtout pas recommandé de déambuler les rues la nuit, d’ailleurs de jour j'ai pu aussi profiter du sport local en me faisant « tirer un petit porte monnaie (heureusement sans carte de crédit ni valeur)....Allez nous devrions reprendre la mer dimanche pour East London car la météo ne nous donne que 3 très petit jours de navigation, après arrive un gros coup de sud ouest et mieux vaut être à l'abri....
Mer de dauphins
La navigation vers East London s'est avérée très musclée et rapide grâce au vent (35 /40noeuds), une forte mer, mais aussi le fort courant des « aiguilles »qui nous a permis de battre notre record de vitesse:15,5 nœuds!!!!! Vous imaginez donc facilement les surfs excitants, avec une moyenne frisant les 10 nds.
East London, rien de bien extraordinaire à en dire sinon un mouillage bien abrité sur la rivière juste avant le pont. Le temps devenu maussade, crachineux et même du brouillard. Les polaires sont ressorties ainsi que les couettes, cela faisait vraiment très très longtemps qu'elles n'avaient pas pris l'air, et oui le grand sud africain est proche et ses influences des mers du sud bien refroidies....
La navigation de East London vers Port Elisabeth fut somptueuse au niveau du spectacle, dans une mer bien formée, des vents portants de 25/30 Nd mais surtout des dauphins et nos premiers manchots et otaries. La nuit le spectacle fut éblouissant car dans les crêtes de vagues et dans le sillage du bateau, des spots bleu fluo phosphorescents très très lumineux, nous éclairaient (je vous en reparlerai plus loin). Port Elisabeth est un grand port industriel, de cargos bruyants, de bateaux de pèches, quand à la marina, ce sont une fois de plus des pontons assez délabrés, bringuebalants, grinçants ...de plus un énorme feu de foret sur la colline renvoyait ses fumées et cendres, avec de la pollution du port les bateaux sont moirs.... Heureusement le yacht club est fort accueillant, comme à l’accoutumer dans ce pays avec restaurant, la wifi, le confort de bonnes douches chaudes.
Il est temps de quitter Port Élisabeth par temps calme. Étape de 180 nautiques
Depuis Durban nous sommes plusieurs bateaux, toutes nationalités, à se donner les plans météos, à ragoter météo et départ, sur le ponton mouvant et peut être pas si solide. A décider de partir tous ensemble par sauts de puce entre deux coups de vent ou de vents du sud. Prochaine étape nous arrivons à Mossel Baie et Seal Island, un caillou où les otaries à fourrures viennent mettre bas et les requins blancs se régaler des bébés. Spectacle impressionnant et très apprécié des touristes ….
Port Elisabeth
Ici le cadre est enfin bien différent, malgré la température extérieur la nuit (15°plus l’humidité ...brrrreuuu) la mer est à 22 ° et donc anormalement chaude mais permettant de bons bains!! On peut enfin marcher plus sereinement dans la rue: beau site de villégiature, plein de touristes d’ailleurs.
La mer est pleine d'animaux marins, les dauphins et les manchots nous entourent sans se faire prendre par nos leurres de pêche, mais, ici, le poisson non plus n'y mord pas. A l’entrée du port on peut voir des requins marteaux, des raies ... Ce serait bien étonnant que vous ne voyez pas de baleines la nuit sauter et souffler. Comme je l’ai précisé déjà en ce moment il y a ce drôle de phénomène où la mer est luminescente, les crêtes de vagues, l'étrave du bateau, nous renvoient des flashs comme en plein jour et dans la vague déferlante on aperçoit les manchots qui plongent.... Oh zut, impossible d'en faire des photos.
Explication plus précise :Ceci est visible alarge à environ une vingtaine de mille de la cote : D’aspect rougeâtre ou trouble et marron en plein jour, ces «marées» rouges, provoqué par l'émanation phosphorique et toxique de certaines algues. Ceci entraîne des phénomènes de bioluminescence la nuit. On peut observer des marées rouges en Californie, en Floride par exemple. Elles s’accompagnent généralement d’une forte odeur désagréable et d’une mortalité des poissons et autres animaux marins à cause de la dé-privation en oxygène qu’elles entraînent et de leur toxicité. Pour le surfeur ou le baigneur, le contact avec la peau peut entraîner des irritations et l’inhalation d’air marin contaminé par certaines espèces de dinoflagellés (joli mot n'est ce pas) peut entraîner des troubles respiratoires. Si certaines marées rouges sont d’origine naturelle, leur augmentation est probablement liée à la pollution côtière et aux rejets de l’agriculture notamment (tout comme pour les algues vertes) et au réchauffement de l’eau.
Nous avons aussi vu (ainsi que 4 bateaux) un spectaculaire phénomène, et je vous rassure ce n’était pas la responsabilité du rhum ou autre provocateur d’hallucination: des poussières de météorites descendre assez bas sur l'horizon et exploser comme un petit pétards avant d'attendre 20° de la surface de la mer. Un peu une fusée de détresse mais plus rapide et vert fluo très étincelant : l’échauffement de la surface du météorite par les molécules d’air rencontrées à haute vitesse provoque sa fusion. La surface fondue se vaporise et disparaît au fur et à mesure de la descente dans l'atmosphère. Les Météorites pénètrent dans l'atmosphère terrestre à des vitesses de l'ordre de 40 km.s, vers 120 km d'altitude et jusqu'à 40 km environ, les frottements dans l'atmosphère rendent les météorites incandescentes: leur température peut atteindre 3000°C. La météorite devient alors une "étoile filante". La matière de surface du bolide est fondue, vaporisée et éjectée. Laissant dans son sillage une traînée de matière ionisée, de vapeurs et de poussières, qui pourra persister plusieurs minutes après la chute. La masse de la météorite diminue donc continuellement c'est le phénomène d'ablation.
Un des meilleurs moments pour visiter Cape Town et sa région, c'est quand les phoques à fourrure sud africains accouchent. Seal Island et Duiker Island sont les principaux domaines où les phoques s'accouplent. Habituellement en d'autres saisons, ces phoques se prélassent sur les rochers dans les eaux chaudes de l'Atlantique. . Près de 75 000 phoques vivent sur l'île Seal, et la saison des naissances fournit une occasion idéale pour regarder voler les grands requins blancs dans la tentative de croquer un phoque qui en fera son menu. Mais si cela vous amuse vous pouvez aussi observer ces grands « blancs » dans une cage mise à l’eau ….bof ! Il y a quand même avant d’arriver à Mossel Bay un autre très très beau et bon mouillage à voir: Knyasna. Seulement pour y accéder et entrer dans une passe étroite, cela se mérite, une très bonne météo est absolument indispensable ainsi que l’étal de marée haute, une passe impressionnante, étroite, mal pavée, du courant fort et une barre à passer vous y attendent. Heureusement, à l'entrée vous pouvez contacter Graham sur l’état de la passe et être guidé grâce à lui, responsable « rescue » (tel 0829905956): il vous informera de la faisabilité d’emprunter la passe et vous guidera pou entrer dans le lagon. Knysna et son yacht club est un petit St Tropez, avec boutiques, touristes et bons restaurants de charme; un tel contraste avec les ports précédents !!!! Nous y avons passé 48 heures.
Knysna la passe par temps calme
Il est temps pour nous d'avancer un peu direction Simons Baii (ou Bay) et le passage du cap de Aiguille. Le Cap des Aiguilles (Cape Agulhas) est le point le plus au sud du continent africain, ce qui n’est pas le cas du cap de Bonne-Espérance, comme cela est souvent crû. Il est aussi appelé "le cap des tempêtes" ….mais aussi une des meilleures zones de pêche en Afrique du Sud ! Le point le plus au sud de l’Afrique est donc à une latitude de 34° 49′ 58″ sud et à une longitude 20° 00′ 12” est ; un petit monument marque le point exact, ici aussi se rencontrent les eaux des océans Atlantique et Indien (courants Agulhas chaud, originaires de l’océan Indien et de Benguela froid, en provenance de l’océan Atlantique). Le nom du cap vient du portugais “aiguilles”, et concernerait les aiguilles des boussoles, Agulhas pointant exactement vers le nord géographique, et selon d’autres sources, le terme “aiguille” pourrait faire référence aux nombreux rochers, semblable aux aiguilles, danger pour la navigation. Les quarantièmes rugissants (Roaring Forties en anglais) est le nom qui a été donné par les marins aux latitudes situées entre les 40e et 50e parallèles dans l'hémisphère Sud, appelées ainsi en raison des vents forts établis, venant majoritairement de l'ouest. Parce qu'il y a moins de masses de terre pour casser la mer et les ralentir, les vents sont particulièrement violents et la mer formée, notamment dans le sud de l'océan Indien, qui est aujourd'hui inclus dans ce qui est connu comme l'océan Austral. Aucun doute, nous y sommes bien car bloqués dans l'abri de Simon's townavec des vent entre 30 et 40 Noeuds malheureusement assez constants! Souhaitons qu'une petite accalmie va nous laisser passer de l’autre coté du Cap de bonne Espérance ; il porte bien son appellation pour l’heure !!
Train pour Cap Town
Nous n’avons pas l’impression d’être en Afrique, CAP Town est une très belle ville, il ne faut pas manquer la vue du haut de son téléphérique au coucher du soleil, le Cap de Bonne Esperance un jour de grand vent (ce qui n’est pas difficile à avoir...) ainsi que le « water front et sa marina somptueuse, passage obligé pour faire les papiers douaniers de sortie du pays !
On trouve tout dans la région et c'est là que nous devons vraiment remplir les calles du bateau et tout fignoler avant la longue route qui nous attend pour rejoindre les Antilles (6000 milles)
Autour de Cap town, la route des vins est incontournable, paysages somptueux très divers. La ressemblance avec les décors du sud de la France (Var et côte d’azur) sont indéniables mais Il y a 30/40 ans ?.....Vous pouvez vous restaurer, dormir dans de somptueux domaines vinicoles digne du bordelais à des prix locaux, à moins que vous n’ayez la chance d'être accueillis chez des amis qui vous reçoivent très chaleureusement (merci encore Laurent et Delphine de ce bien bon moment et de votre merveilleuse hospitalité).
Après la dernière halte de l’autre coté du Cap, nous partirons pour la Namibie, puis Saint Hélène et Fernando de Norhonia avant d’arriver dans les Caraïbes........début mai ?????
A bientôt en fonction des connections
Cap Point
les autruches du Cap
Océan Indien Madagascar
Navigation de Madagascar vers l’Afrique du Sud
Mon copain Marc, m’a rejoint à Nosy be le jours très troublé par des événements assez dramatiques : deux européens dont un Français, semble t’il, ont été brulés sur la plage à quelque 500 mètres de notre mouillage. Le lendemain, c’est un habitant local qui lui aussi a été brulé vif sur le carrefour du village où nous allons à pieds régulièrement (celui-ci aurait « soit disant » enlevé le fils de son frère qui sera retrouvé mort sur la plage et mutilé !!!Les raisons de ces actes d’une extrême violence ont diverses explications dont entre autre des actes sectaires ou autres,,,,,
Bref c’est dans ce climat « un peu tendu tout de même » où il ne faisait pas trop bon d’aller se promener que nous lèverons l’ancre le 6 octobre en direction de la fameuse baie des Russes très bien protégée .
J’ai préféré avoir un bon copain avec moi à bord pour cette traversée plutôt que de faire une traversée en solitaire. Tout d’abord pour sa compagnie, puis par sécurité et de plus cela allait me permettre de naviguer sans ne manger que des nouilles à tous les repas (ma spécialité unique culinaire ….et encore)
Lelendemain nous emmènera derrière un ilot de sable et ses eaux turquoises pour un bon bain et y déjeuner. Nous finirons la journée dans la sublime baie de Maramamai où nous troquerons de gros crabes de mangrove et un succulent miel local contre fils de pèchent T-shirt et cahier d écolier.
Durant trois jours nous parcourrons l’archipel des Radamam, Nosy Lava et son ancien pénitencier bien en ruine et gardé par Samuel (un des anciens prisonnier)! Puis nous arrivons dans la baie de Moramba : Jean Pierre nous avait prévenu « vous verrez c’est jurassique parc ». Effectivement cette baie avec ses baobabs qui ressemblent à des danseuses désarticulées, les lémuriens Maquis tout blanc, les champignons rocheux, tout cela tellement irréel, ressemble à un dessin de BD. Nous nous sommes régalés de crabes, de belles langoustes et avons surtout passé un dîner exceptionnel invité « chez Brigitte », une malgache qui y installe un petit Lodge et ses 5 chambres (très « nature » et plein de goût) au bord de l’eau avec un vrai potager, son composte et écosystème !Le dîner fut composé de salicornes, escargots délicieux , de poissons grillés et de beaucoup d’échange sur la vie malgache, les élections…, sa dégradation et ses difficultés, un grand bonheur, une belle soirée.
Nous aurions pu rester beaucoup plus longtemps dans ce petit paradis qui fut pour moi je pense un des plus beaux site vu à Madagascar, mais il fallait quand même avancer et en 24 heure nous avons rejoint Baly baie juste avant le cap St André. Cette grande baie parfois un peu rouleuse est habité par un grand village musulman ou l’on peut trouver légumes œufs et poules (que l’on vous préparera sur le champs …) par contre impossible de trouver du vin rouge et nous étions, pour la première fois depuis mon départ de France en 2006, à court de ce précieux liquide de si belle couleur …..Par contre vous trouverez dans ce petit village du Pastis, il vous en coutera «3 euros la bouteille :oui oui le même prix que 2 litres d’essence.
Comme l’écrivait le « Général », Madagascar est un pays d’avenir et le restera ….
Lundi 21 octobre la météo ne devrait pas être trop mauvaise et nous partons direction Afrique du sud : le choix à faire : soit une route directe vers le Mozambique ou bien en longeant d’abord la côte malgache puis incurvant sur Maputo ????l es courants dans ce canal sont particulièrement fort et même un peu « vicelards »
Je décidais, en fonction des prévisions de descendre le long de la côte ouest malgache jusqu’à ce que je rencontre des vents du sud pour tenter d’aller directement sur Richard Bay (ces petites informations pour les suivants qui se poseront aussi des questions quand à la meilleur route. Longer la côte permet aussi de bénéficier de contrecourant favorable alors que dans le milieu du canal de Mozambique vous y trouverez parfois des courants contraires de 2 à3nœuds…. !Justement ce fut durant deux jours de mauvais temps (vent de 35 nds, au prés serré) que nous les rencontrerons, dans une mer forte, formée, hachée, inconfortable ….enfin, l’Océan indien quoi !). Par contre une fois en approche des côtes africaines c’est un courant de 2 à 2.5 Nd qui vous pulsera vers Richard Bay ………….
En résumé, en fonction des calmes, des courants etc, nous avons couru en 24 heures au pire (même avec le spi) 95 milles et pendant les bonnes glissades 195 milles!!!
Il y a, vous vous en doutez toujours des « petites choses qui cassent ou se détériorent et qu’il faut réparer : cette fois ci c’est le réfrigérateur qui fait des siennes l e GPS qui m’a lâché en plein milieu (oui plus de position), la VHF qui a mal encaissé un coup d’orage, la drisse de génois qui a cassé …enfin que des bricoles comme vous voyez mais qui sont quelque peu contraignantes quand même ! C’est comme à la maison mais le réparateur n’est pas toujours à porté de mains ….donc c’est la « débrouille »
C’est ici que la navigation pour l’an née 2013 s’achève après avoir parcouru depuis la Thaïlande 6160 milles.
Maintenant je mets le bateau au sec pour le laisser se reposer environ deux mois juste le temps de retrouver la France (donc grand nettoyage, moultes révisions traditionnelles pour les prochaines navigations dans l’Océan Atlantique.
Alors, vraisemblablement les prochaines « news » de Sea lance seront en début de nouvelle année 2014
A bientôt et à tous, de bonnes fêtes de fin d’année, même si je trouve restreint de ne faire la fête qu à ce moment de l’année !!!
Didier.
Manao ahoana, salama, akore, mbola, tsara…. Le nombre de façons de dire « boujour » témoigne de la diversité ethnique malgache.
Pêcheurs, marin de pirogue à voile, souffle d’Asie sur terre africaine (l’afro-asiatique), saveurs de vanille et d’épices, paradis des naturalistes et des spécialités endémiques, véritable arche de Noé, Madagascar est classé comme un pays des plus déshérité de la planète, une oubliée.
MAGDAGASCAR FIN AOUT 2013
Les connaisseurs de MADAGASCAR vous diront, à juste titre, que l’ile de Nosy Be n’est pas représentative du pays malgache. En effet cette île est un lieu privilégié par le tourisme et donc plus favorisé économiquement que la « Grande Ile ». Pourtant cette année c’est aussi la crise ici car d’une part les billets d’avions (monopole oblige…) sont les plus chers du monde et ainsi les touristes (eux aussi subissant les crises …ou les gestions déplorables de leurs pays…) s’orientent vers des destinations plus abordables (Thaïlande, Afrique du sud, Asie….) et surtout ayant une réputation plus Secure « au dire des agents de voyage et des informations internationales parfois fort bien déformées….ou orientées..)
Bon, j’arrête un peu tous mes sous-entendus aussi car certes il y a une énorme tension ici du aux futures élections difficiles et instables mais je ne suis pas certain que certain quartiers de Marseille soient plus sures (pourtant son Maire s’en défend bien). Bref, la vie ici est bien douce et agréable (surtout à cette saison ), la vie n’y est pas cher, les gens sont d’une formidable gentillesse et pour celui qui a la chance de pouvoir naviguer dans l’environnement de Nosy Be, dans un espace de 50 milles au nord et 50 milles au sud la météo y est exceptionnelle :vents solaire, mer plate, poissons à gogo, crabes, petites huitres, langoustes, et surtout des mouillages très nombreux où lorsqu‘il y déjà un bateau on va mouiller un peu plus loin !!!! Par contre, effectivement dès que l’on déborde cette zone on y trouve fréquemment des vents de 35 nœuds ! Qui dit mieux, en plus l’eau y est vraiment beaucoup plus belle qu’en Thaïlande (à part quelques exceptions pour la côte ouest) ou que la Malaisie. Réellement cette destination est à ne pas rater et même il faut y passer du temps, découvrir, sentir, passer du temps dans les mouillages, marcher dans les petits hameaux de pécheurs, les rencontrer …enfin vivre quoi !
Il faut aussi aller visiter la "grande Ile" mais là les avions sont très chers et les distances très grandes. Le moyen le plus typique est de prendre le taxi brousse et son temps …ce que je vais donc faire, avec des amis et famille, durant une vingtaine de jour ce mois ci avant de préparer le bateau pour descendre en Afrique du sud début octobre.
Je suis ici depuis maintenant 3 mois et simplement en faisant de petites navigations journalières j’y ai parcouru plus de 550 milles sans m’en rendre compteet avec beaucoup de plaisir.
Et puis il y a les occupations courante sur un bateau : carénages, maintenance… sauf qu’ici toute réparation ou pièces de rechanges sont pratiquement infaisables ou introuvables. Alors s’il vous manque un accessoire vous devrez allez à l’île Maurice ou éventuellement à Mayotte où vous vous serez fait envoyer les dites pièces sous douane de France. Un envoie direct de France sur Mada n’est jamais totalement certain d’arriver ou bien en prenant du temps (genre un mois et demi)
Carénage à marée basse près du ponton de Cratère à Nosy Be
Madagascar, une destination d’exception ! Avouons pourtant que même si naviguer en solitaire offre des moments de contemplation intense, des défis personnels de manœuvres (genre grimper dans son mat en pleine mer, seul, car la grand voile refuse de redescendre à cause d’un maudit coulissot et autres plaisirs), il va de soit que découvrir un tel endroit seul minimise le plaisir du partage avec un être cher ….. Et sa meilleure équipière !
Cette solitude m’a pourtant permis de travailler un peu plus mon piano mais les doigts n’ont plus l’agilité de mes 15 ans…..alors j’ai massacré un peu plus Brahms, Chopin, Poulenc et Mozart, le pire avec encore du plaisir !Et puis il y eu aussi beaucoup de lecture :ah, entre autre, pour ceux qui aiment les vrais aventuriers « Don Fernando « (Fernand Fournier) est a ne pas rater , mais aussi Ru (Kinz Thui) , Qui a tué Arlozoroff , Le grand cœur (Rufin :remarquable) et j en passe …..!
Je vais retrouver un équipage début octobre pour la prochaine destination, ils seront à la hauteur (ce dont je ne doute pas) afin de faire en plus de leurs talents d’équipiers, une cuisine digne de ce nom car en toute honnêteté le capitaine confirme sa nullité en ce domaine (à part les pates, les œufs, et encore…..!!!!
A bientôt donc
Didier
Un crocodile vivant proposé par le pêcheur sur sa pirogue, venu près du bateau. Dans le baie des russes.
« OH LALA , en relisant mes mots, je me rends compte que je suis parfois bien râleur et contestataire à la limite de mauvaises polémiques. Peut être cela est il un peu gratuit ou exagéré alors effectivement il est grand temps que je reprenne la mer…. Malgré la rudesse elle saura adoucir, arrondir ….. Alors à bientôt .» Didier.
Un sail fish pêché à la traine à quelques miles de Nosy Be. 2,60 mètres (rostre et queue) et 70 kilos environ. nous l'avons distribué aux pirogues qui passaient près du bateau et avons fait des heureux.
NEWS MALDIVES/CHAGOS MADAGASCAR
Après une traversée des plus désagréable entre les Maldives et les Chagos. Du genre de celles où on se demande ce que l’on fait là: orages, grains nombreux avec 40/45 Nœuds de vent, une mer déformée et dans tous les sens, de la pluie tout le temps, de forts courants de travers, …. nous sommes enfin arrivés au petit matin dans les atolls des Chagos, plus précisément à Salomon atoll. Malgré le manque total de visibilité à l’arrivée nous sommes entrés dans le lagon sans difficulté pour poser la pioche, ce faire un plantureux petit déjeuner, au calme comme chez soi et dormir ..... Faire sécher les cirés et autres « couches » trempées….le tout dans un bateau bien humide …vous voyez bien le genre non ???
Le lendemain matin profitant d’une bonne éclaircie et d’un soleil suffisamment haut pour pouvoir distinguer les patates de corail, nous sommes allés prendre un mouillage devant l’ilot "Boddam ". Pour les curieux de google Earth la position est 5°21'155 S ET 72°12'526 E. Là j’ai trouvé de la chaine d’ancre, laissée volontairement par d’autre bateaux passés les années précédentes, entourée autour du corail auquel j'ai accroché mon aussière car il y a trop d’obstacles de corail autour de nous pour simplement mettre une ancre (dont la chaine s‘y entourerait avec le risque de casser et surtout détruire le corail en frotta nt le fond). Le lieu est unique et « peut être » le plus beau mouillage que je n’ai jamais vu depuis notre départ de France et pourtant nous en avons vu de beaux endroits.
Ici tout est absolument u nique : d’abord l’histoire des lieux: Ce groupe d’atolls est le territoire britannique de l'Océan Indien (BIOT) depuis 1965. Or la plus grande iîe : Diego Garcia a été mise à disposition (louée..) aux Etats Unis comme base militaire, donc elle est interdite aux bateaux de plaisance. L'archipel, administré par la marine britannique, et suite à l’arrivée ainsi qu’aux desideratas des USA, fit déplacer à l’ile Maurice, la totalité de ses habitants. Un déracinement tragique et inhumain quand même…..et ceci au XX ème siècle !!!!!!! Il y a eu de violentes protestations d’environ 2000 insulaires mais ...ils sont toujours à l’ile Maurice. C’est le Pacific Marlin, un ancien patrouilleur rouge, qui viendra nous surveiller ou nous contrôl
L’endroit est don déserté (sauf par des crabes de cocotiers, des rats, des oiseaux ...) Il reste toutes les traces de civilisation précédente, des ruines : maisons, église, murs d’une école, cimetière ... , des rails d’une petite voie ferrée avec des restes de vagonets qui transportait le coprah le tout sur des motus arborés de cocotiers, de palmiers, des nonis, des arbres à fer, des bagnans dévorants les ruines (comme à Siem Reap), un ou deux citronniers.
Ainsi les bateaux qui passant n’ont maintenant que l’autorisation d’y rester 28 jours au plus et profitent de l’île, son puit d’eau douce (pour la lessive entre autre), un hamac par ci, un filet de volley par là, et cela dans ces ilots abandonnés de ses habitant. Les yachties ont laissé leurs empruntes au cours des ans, ou ceux qui ont fait naufrage (oui il y en a quelques uns) ; car chaque année chacun y a recrée une mini société en s’accaparant l’espace. Etrange sensation d’avoir une île à soi, en totale liberté. Il m’est très difficile d’exprimer l'émotion que ce lieu vous procure : c'est tout simplement unique et extraordinaire au sens propre. Les journées passent à une vitesse vertigineuse entre les plongées sur le corail, les spectacles que vous offre les dauphins (comme au Marineland), pirouettes, double salto ou flip etc. juste autour de votre bateau, les tortues venant pondre sur la plage du motu et aussi les longues pèches à la traine derrière l’annexe en passant sur le tombant de la barrière de corail. Ici la pêche au fusil est interdite et de toutes les façons le requin étant très gourmand, il a tendance à se précipiter sur les proies (votre mérous splendides de 5/6 Kg) que vous attrapez même à la ligne, quand ce n’est pas le requin lui-même que vous attrapez !
A la tombée de la nuit c’est, au milieu des traces de civilisation, qu’il y a des apéros avec les autres bateaux qui passent, une petite partie de pétanque ou de ballon en évitant de se faire grignoter les mollets par les crabes de cocotier absolument pas impressionnés par notre présence, eux aussi faisant partie des interdits de chasse. ! .Cette année nous y aurons vu 8 bateaux en tout mais il y a eu des années, parait il (en 2003) ou il y en eu 70 !!!! Mais quelle horreur ! dans ce paradis. Ce que nous savons c’est que nous sommes peut être des privilégiés car combien de temps ces atolls seront-ils encore « accessible et autorisés » au plaisanciers ???
Je crois que j’aurais pu sans aucun doute pu rester ici 4/5 mois sans ne jamais trouver le temps trop long mais il faut commencer à nouveau à regarder la météo et ses prévisions pour descendre vers Madagascar, 1500 milles, dans un océan Indien à réputation sulfureuse et inconfortable … avec des rumeurs de bateau, quelques conseils de routeurs inquiets, les passages de basses pressions, quelques interprétation de site de cyclones et les avis de chacun … on se demande quand partir.
Je pourrais aussi vous parler encore plus longuement des Chagos mais mon cœur en est tellement plein que je veux encore garder dedans plein de ces souvenirs et sensations que j’y ai puisé…Ce n’est pas de l’égoïsme mais plutôt de la pudeur.
Et à ce propos revenons aux rencontres et circonstances exceptionnelles qui font qu’un moment à un lieu dit se trouve être gravé dans votre mémoire . Ce genre de souvenir pour lequel vous avez un plaisir immense pour vous endormir dans le plaisir de la vie. Lorsque nous sommes parti des Maldives, le bateau « Jigsaw » avec à son bord Fai et Phil étaient environ 3 heures devant nous, nous nous sommes parlé chaque matin sur la BLU (radio amateur) et sommes arrives donc ensemble avec le même écart de temps aux iles Salomon :oui ,mais ce que je ne savais c est que Phil était un « habitué du coin », ou il y était passé 4 fois dont une durant 4 mois ….. Dès son arrivée, il nous a montré ou étaient les chaines d’ancres autour du corail pour le respecter et nous avons découvert cet homme qui dès son premier jour sur l’Atoll a commence à balayer, ratisser, couper les branches mortes et reconstituer avec respect le passage et la vie des anciens
Où se trouve l’eau et son puit, où l’on peut mettre ses détritus et les bruler où …..Où….. ici il connait son ile et la respecte comme un ancien …une chance d’exception …non ? !Ce fut de magnifiques soirées avec des levées de lunes inoubliables, des discutions sans aucunes limites ni la moindre agressivité, du bonheur, du partage, de l’amitié et surtout une immense générosité à tout niveau : en un mot je ne suis pas sur que j’aurais pu vivre un, pardon, des moments aussi exceptionnels si Phil ne nous avait fait découvrir le chemin. Alors si vous le croisez …. Donnez lui du cœur
Notre visa expire, la météo est très mauvaise (formation cyclonique à proximité), nous décidons d’attendre de meilleurs prévisions, ce qui nous permettra aussi de rester un semaine de plus ici. En sortant de l’atoll, dans la passe, une baleine nous dira un superbe « au revoir » de son aileron, à moins qu’elle n’était en train de rigoler en se tapant sur le ventre en nous voyant quitter les lieux ????
L’Océan Indien n’est pas celui qui est le lus apprécié des navigateurs et je rejoins cette impression car, même si la traversée de ces 1500 milles nautiques pour rejoindre Madagascar s’est passé assez vite (neuf jours soit une moyenne de 166 Nm /jour ) la mer est un chaudron de sorcier, dans tous les sens, bien formée (3/4 mètres régulièrement).Vous y êtes : voici la recette :prenez un shaker plein d’eau de mer, ajoutez y un bon paquet de sel, une bonne quantité de vent entre 20 et40 Nœuds, n’oubliez pas non plus les grains, plein de grains bien humides , secouez le tout dans tous les sens et vigoureusement et vous êtes dans l’Océan indien !
Nous avons abordé par le nord l’île de Madagascar en approchant à un mille seulement la côte afin de contourner le cap Ambre au plus proche pour profiter des courants et il s’est avéré que c’était moins pénible (malgré les grains et 40 Nd de vent) que d’aller le contourner très au large comme parfois conseillé, mais dans une mer beaucoup plus formée. Ceci nous a été confirmé par deux bateaux passés la même semaine très au nord (avis aux amateurs).
La grande surprise en arrivant de mer sur Madagascar est les parfums enivrant et très prononcés qui s’en dégage, loin au large : des odeurs de terre, d’humus, des odeurs de fleurs (l’ylang ylang), des épices délicieuses, des odeurs de vie. Nous sommes arrivés de nuit et au petit jour, dans un rayon de soleil ce fut la découverte de cette terre rouge de latérite, de ces arbres avec leurs racines en l’air ….. Je vous en reparlerai dans les prochaines news de cette ile, en attendant il va nous falloir un peu nous mettre à jour avec nos papiers car depuis trois mois nous avons été coupé de tout internet et civilisation !!!Espérons qu’ici nous allons trouver internet qui fonctionne ???? En attendons nous venons d’échanger 5 litres d’essence contre 5 langoustes, cela commence bien
En terre malgache !
A bientôt donc
DIDIER