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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 10:04

 

Notre positions en un clic

Les Way point de nos mouillages

 

Bali rizières48

40 ans après c'est un autre voyage mais toujours le même pays et la même douceur.

 

Bali.  Deux cents millions de personnes peuplent l’archipel indonésien, 60% d’entre eux vivent sur Java et 90% sont de religion islamique ce qui fait de l’Indonésie le premier pays musulman au monde. Bali est l’exception indonésienne, l’écrasante majorité des Balinais est restée fidèle à la religion hindoue malgré le prosélytisme des marchands musulmans venus, à partir du XVIIIème siècle, commercer dans l’archipel  où ils ont fini par s’installer.


Bali est une exception indonésienne à un autre titrBali KUta et surfe : c’est la seule île qui soit une vraie destination internationale de tourisme et depuis les années 80. 

Ses plages de sable fin , ses spots de surf , ses rizières en terrasses , le Mont Batur, volcan encore actif, ses danseuses aux incroyables jeux de mains, ses temples omniprésents, les grands, publics, et les petits, familiaux, simple niche juchée sur une colonne décorée de têtes de dragon, enveloppée de tissu jaune ou bien à damiers noirs et blancs et protégée par une ombrelle ; Bali et l’odeur entêtante de l’encens qui brûle dans chaque temple, si petit soit-il, les offrandes de fleurs et de riz déposées quotidiennement devant les lieux de cultes, c'est-à-dire partout, sur les trottoirs, sur le seuil des échoppes et des restaurants, au milieu des ronds-points ou à chaque carrefour. Le lac Beratan avec une pagode à onze toits s’élève sur un îlot : elle est dédiée à Vishnou. Sur l’îlot d’à côté, la pagode n’a que trois toits, c’est celle de Danu, la femme de Vishnou. A terre, dans un jardin beau comme un parc anglais, une troisième pagode à sept toits est érigée à la gloire de Brahmâ. Qu’un seul dieu, Brahman, sorte d’esprit dont Brahmâ, Vishnou et Shiva sont les trois représentations lesquelles forment la TRIMURTI, sorte de trinité hindoue.

La religion hindoue n’est pas simple à appréhenderBali offrandes pour un temple-copie-1 pour le profane éduqué à la culture judéo-chrétienne. Quant à la svastika, croix gammée d’origine très ancienne,  elle est bénéfique lorsqu’elle est tournée vers la droite. Hitler l’a reprise à son compte, mais la croix gammée des nazis est tournée vers la gauche, signe néfaste pour les hindous.

 

 

Palau Raas. Un peu de repos après ces 15 jours autour de Bali. Les hommes du village viennent tourner autour du bateau et s’amarrent à nous. Certains ont équipé leur pirogue d’un moteur mais beaucoup l’ont gréée d’une voile rudimentaire et manient fort bien la pagaie sans savoir nager bien souvent. Ils nous questionnent beaucoup, s’installent sur la jupe arrière et nous commençons à partager toutes sortes  de sujets. Petits poisons microbes, Aymeric part à la pêche avec eux sur un haut fond, bien pauvre, d’autres nous apportent des varos et nous Bateau 40découvrons comment ils les pêchent ici. Ils sont ingénieux et ont fabriqué une sorte de lasso à ressort fait de ressorts en chambre à air, d’une baguette de bambou et de fil de pêche nous allons leur en échanger un. D’autres nous rapportent tout fiers leur pêche (peut être 10 kilos !!!) et nous nous en étonnons. Alors ils expliquent que dans la pirogue  toute petite et désuète il a une petite glacière et deux petits pains de dynamite……. Nous sommes énervés et en colère ce qu’ils ne comprennent pas, alors ils nous expliquent que cela ne tue les poissons QUE sur 5 mètres carrés et que cela ne fait rien au corail. Bien entendu c’est interdit, ils le savent mais comme il n’y a pas beaucoup de poisson.. Et pour cause… ils continuent, on se retrouve un peu en Méditerranée il y a quelques dizaines d’années ou dans les eaux de l’Atlantique où la chasse est massive et toutes les questions de la protection des eaux et du respect de notre planète.  Un petit pêcheur en pirogue s’approche de Patrick  qui y voit une tortue sur le dos,  il demande à l’acheter (10 euros)  puis la relâche à l’eau et elle prend la fuite à toute allure ; le petit pêcheur n’en reviens pas, garde l’argent, nous prend pour des fous et nos explications tombent à plat car pour lui c’est alimentaire. Même si c‘est interdit. Mais que faire ?

 

Nous voila à Bornéo ou Kalimantan, une impression                                              de rentrer sur l'  nous avons dormi ici au milieu des cris des singes et des iAmazone, brouillard, plus de 35° et 90% humidité le tout sans vent !!! On imagine facilement. Dans l'embouchure de microbes embarcations, des voiliers et des barges gigantesques...... Lorsque l’on arrive à Kumai, la première chose que l’on remarque, c’est le bruit. Un bruit assourdissant qui ne s’arrête jamais. D’ailleurs les locaux nous l’ont dit, il ne s’arrête même pas la nuit. Ils dorment en faisant avec. Ce bruit, c’est le piaillement de milliers d’hirondelles, ou plutôt l’imitation de milliers d’hirondelles.

Kalimatan Kumaï 46 

La deuxième chose qui frappe, ce sont les grandes tours. Ou plutôt les grands blocs, avec très peu de fenêtres. On se croirait presque dans une City, d’ailleurs la ville nous parait beaucoup plus grande qu’elle n’est en réalité. Nos yeux d’occidentaux sont habitués aux skylines et rien ne nous choque à première vue dans le paysage de cette ville. Pourtant, regardez la avec les yeux d’un indonésien n’ayant jamais mis les pieds dans une mégapole, et vous remarquerez peut être à quel point ce panorama est atypique. Ces tours sont le principal fond de commerce des habitants de la ville : elles abritent des milliers d’hirondelles qui, attirées par les faux cris de leurs congénères émis par des hauts parleurs, viennent nicher à l’intérieur de ces grands hangars. Les nids qu’elles produisent avec leur salive sont ensuite récupérés et exportés en Chine, au Japon et aux Etats-Unis. Ils serviront de base pour la fameuse soupe de nid d’hirondelle (« swallows' nest » pour les anglophones), un met très luxueux traditionnellement réputé dans la culture chinoise pour ses nombreuses vertus (fortifiantes, aphrodisiaques, rajeunissantes… bien entendu !)

Kalimatan Kumaï nid d'hirondelleCe nid n'est en fait pas produit par des hirondelles, mais par quelques espèces et sous-espèces de martinets qui sécrètent un mucus mucilagineux, com estible, pour construire leur nid. Ce mucus est recherché comme produit de luxe par la cuisine traditionnelle chinoise, vietnamienne et de nombreux pays d'Asie du Sud-Est. Une seule espèce de martinet construit un nid entièrement comestible. Ces nids sont blanchâtres et translucides, parfois teintés de jaune, avec un aspect qui évoque un peu les nouilles de riz.  Sa rareté et l'effort nécessaire à la récolte de ce produit en ont fait un mets particulièrement apprécié. Il a longtemps été uniquement récolté dans les cavités de falaises abruptes et souvent en altitude, ou dans de vastes grottes reculées dans la jungle, c’est pourquoi c’est une récolte dangereuse à faire. Quand aux prix nous avons un peu tout entendu mais à priori ce serait entre 1500 et 3500 euros le kilo.

 

Nous partons sur le rio  Sekonyer à travers la mangrove et les restes de forêts primaires qui couvrent cette partie de Bornéo,  en embarquant sur un petit klotoc (embarcation typique qui ressemble à celles que nous avions prises en Amazone) Nous sommes bercés au rythme du piston du moteur monocylindre clop, clop, clop, Le parc est consacré à la protection des orangs-outangs (homme des bois). Certains en captivité sont libérés et accueillis dans le parc, non habitués à la vie sauvage, ils sont nourris, d'autres, sauvages viennent partager le repas des premiers, le plus souvent des bananes, L'attraction consiste bien  évidemment à assister aux repas de ces primates. Il y en aurait 5000 dans le parc.c'est l'heure du goûter et ils aiment les bananes

 

 Ils grimpent dans les arbres pour  manger tranquillement et s’empiffrent. En route nous avons vu des macaques, des gibbons, des singes hollandais et des proboscis. Ces derniers nous ont offert un festival de plongeons, sautant  du haut des arbres dans la rivière. 

Nous avons passé la nuit  amarrés par deux bouts dans la végétation du bord de rivière, nous étions au cœur de la jungle, bercés par les sons et les cris les plus divers.

 

 Kalimatan TOM, Tanjung Puting Le plus grand mammifère arboricole au monde !!  c’est un végétarien que se nourrit essentiellement d e fruits et de baies. Il s’adapte très bien mais le grand souci est ce problème de la déforestation. Son espace se diminue avec les années et risque de mettre en danger la survie de l’orang outan. Chaque soir les femelles construisent un nid le plus haut possible dans des arbres fragile pour protéger leurs petits des prédateurs  (il s’agit surtout du léopard). Il a de vraies mimiques humaines jouant l'acteur  avec nous mais ne nous trompons pas car même si c’est un grand primate qui aurait une séquence d'ADN  identique à 99 % de l'homme  ! (et huit fois notre force..), il reste encore éloigné de l’homme. Tom, le roi nous a bien impressionné dans ses attitudes et  ses regards en coin… l’air de dire…  « Hum…  voilà les cousins !» "Non, l'homme ne descend pas du singe... il est simplement un singe, et plus précisément un grand singe.."

 

 BelitunBelitung fête de la mer82g. C’est la fête de la mer et toute l ‘île est en effervescence. C’est aussi un point de ralliement de Sail Indonesia et donc une cinquantaine de voilier attendus. Le ministre de la mer est là et nous sommes reçus par le gouvernement a un dîner traditionnel avec discours, remerciements… notre capt’aine représentera la France à la table des officiels. Il ya  bien longtemps que Didier n’avais accepté une obligation !!!!!  nous avons eu droit à la procession de centaines de bateaux de pêche au son pétaradant des moteurs, démonstration de scooter des mers, pompiers, sécurité maritime, bateaux de guerre et voiliers. Une organisation magnifique, un rassemblement important et une population très participative. Nous sommes arrivés au bon moment.

Il faut repartir car notre visa  est terminé dans un petit mois, nous allons essayer de nous arrêter chaque nuit pour profiter encore de ces bons moments avant d’arriver à Singapour.

 

A Bangka il y a des suceuses qui extraient le sable  du quel on extrait de l’étain : 14 bateaux dragueurs, une activité importante pour cette petite île. Puis nous remontons au milieu des Riau Island, avec beaucoup de courant, les eaux qui deviennent moins propres (ce bras de mer entre l’Asie du sud-est et l’Indonésie n’est qu’un gigantesque égout, un cloaque).et les choix des mouillage nombreux. Nous voici revenu dans l’hémisphère nord, c’est encore un cap et c’est déjà la quatrième fois que nous le repassons.

Plus nous remontons plus nous sentons un retour à la civilisation de consommation alors que nous sommes toujours dans des villages sur pilotis avec pas grand chose pour vivre. Il va falloir traverser  le détroit de Malacca, ne pas se laisser impressionner par sa réputation, traverser ce fameux RAIL, l’espace réservé aux cargos qui est la zone de navigation la plus active du monde où les supertankers se suivent dans les deux sens ,  le courant de marée peut être violent, comme dans tout détroit et  sera dans le bon sens pour nous. Il faudra simplement se glisser entre ces innombrables cargos qui empruntent cette route maritime reliant l’océan Indien à la mer de Chine. Une fois de l’autre côté  les pétroliers, les supertankers attendent pour charger près des raffineries. Singapour est le premiers raffineurs mondiaux de pétrole, la moitié du commerce maritime de pétole y transite, 25 % du transport maritime mondial y passe chaque année



Arrivée sur SingapourL’arrivée à Singapour est un vrai choc après ces trois mois de sauvageons en Indonésie. Un des quatre dragons de l’Asie avec la Corée du Sud, Taïwan et Hong Kong : une ville propre où il était interdit de manger des chewing-gums ou de cracher par terre ; une ville où les prix défiaient toute concurrence en particulier pour l’informatique et les appareils photos ; malls sur malls rien ne leur fait peur et la société de consommation est active, une ville de gratte-ciel, d’immenses  buildings , des prouesses architecturales, avec des chinois, des malais, des indiens,  des touristes, des occidentaux, de tout, partout ; une cité-état de la libre entreprise ; une république démocratique. Les quartiers de Chinatown et Little India qui essaient de garder leur authenticité (avec difficulté..) et leurs fêtes. Singapour6Dans les rames du métro, des femmes voilées ou en sari chatoyant côtoient des jeunes filles en mini-jupe, tous pianotent sur un Ipad. Nous avons le tournis. Nous allons nous ressourcer dans les jardins du Raffles et essayer de retrouver quelques impressions d’il y a 40 ans mais c’est un peu difficile.

Au milieu de tout cela, un  zoo extraordinaire, avec une vrai grande et belle forêt qu'il faut découvrir le jour comme la nuit mais aussi un très beau jardin botanique avec des serres d’orchidées exceptionnelles!! 

Bali préparation crémation86Bali vendeur en vélo 

 

 

 

 

 

 

 

Nous repartons vers la Malaisie et allons laisser le bateau un mois à Pangkor, le temps d'un  petit allez retour  en  France.




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